Pour faire le lien entre le I.B 2 et le I.B 3, c'est-à-dire entre la fin de la Terreur et la mort de Robespierre et l'arrivée de Napoléon Bonaparte au pouvoir, je vous propose un jeu créé par un professeur d'HG, dont j'ai adapté le tableau final.
C'est un jeu qui se base sur une mécanique de type "Le Livre dont vous êtes le héros". Il vous permettra au fur et à mesure de remplir un tableau, préalable à l'exercice suivant. N'hésitez pas à recopier le tableau si vous ne pouvez pas l'imprimer.
A vous de jouer !
Mme Rivoal
Ps : pour vous donner une idée, ma fille, qui est en 5è, a réalisé le jeu en 20 minutes.
1793-1799
: VOUS ÊTES LE GÉNÉRAL BONAPARTE
D'après
le jeu dont vous êtes le héros inventé par Laurent LEROSIER
(janvier 2004)
Nous
sommes en 1793. La jeune République est attaquée par toute l'Europe
depuis qu'elle a guillotiné Louis XVI. Vous êtes le général
Napoléon Bonaparte, vous venez d'avoir 24 ans et vous devez sauver
la France envahie et en guerre civile.
Saurez-vous
prendre les bonnes décisions pour gravir les échelons du pouvoir et
finalement gouverner en maître absolu ? Ou vos choix vous
entraîneront-ils dans les oubliettes de l'histoire ? A vous de
jouer !
(
ATTENTION : lire le mode d'emploi du tableau fourni avec le jeu avant
de commencer )
1.
Septembre 1793 : vous êtes commandant d'artillerie et
Robespierre vous a donné la mission de partir à Toulon pour en
expulser les Anglais qui occupent la ville depuis plusieurs mois.
L'accueil des généraux déjà sur place est plutôt froid et l'on
doute de vos capacités à mener à bien vos objectifs...
Votre jeunesse et votre inexpérience vous pousse à laisser le
général Carteaux agir selon ses plans. Vous manœuvrerez sous ses
ordres : allez en 22
Malgré votre jeunesse et votre inexpérience, on vous donne carte
blanche et vous décidez d'utiliser des canons pour déloger les
Anglais : allez en 18
2.
Vous menez donc l'assaut du pont. Une balle autrichienne vous atteint
de plein fouet. Vous êtes mort. La République n'oubliera pas votre
sacrifice. (Revenez en 5)
3.
Le 19 mai 1798, vous traversez la Méditerranée pour arriver le 1er
juillet près d'Alexandrie. Après avoir pris la ville, vous décidez
de foncer vers le Caire. Deux chemins s'offrent à vous : longer la
côte et le delta du Nil (facile mais long) ou s'enfoncer tout droit
dans le Sahara (rapide mais risqué).
Vous décidez d'emprunter le chemin de la côte et du Nil : allez
en 30
Vous décider d'emprunter le désert et sa chaleur suffocante : allez
en 11
4.
Le Directoire en a assez de vos caprices ! Vous êtes démis de toute
fonction militaire, renvoyé dans le civil et licencié sans solde.
Vous retournez en Corse et passez le restant de votre vie à élever
des chèvres, faire du figatellu et labourer une terre peu fertile et
desséchée par le soleil. (Revenez en 19)
5.
Vous galvanisez tant vos troupes qu'elles vous
suivent pleines d'espoir et avides de la gloire et des richesses que
vous leur avez promises de l'autre côté des Alpes. Votre rapidité
et votre génie tactique vous font remporter une série de succès
impressionnants sur les Autrichiens : Montenotte (12 avril 1796),
Millesimo (13 avril), Dego (15 avril), Mondovi (21 avril), Lodi (10
mai), Lonato (3 août), Castiglione (5 août), Roveredo (4
septembre), Bassano (8 septembre), Saint Georges (15 septembre). Le
15 novembre, vous arrivez à Arcole et vous êtes bloqué face à un
pont, tenu par les Autrichiens, mais qu'il vous faut absolument
traverser. A la tête des troupes, vous vous lancez à l'assaut du
pont et vous avez juste le temps d'apercevoir Muiron, votre aide de
camp, qui est en train de vous dépasser.
Vous ordonnez à Muiron de rester en arrière : c'est à vous qu'il
revient de mener cette
attaque
! : allez en 2
Impressionné par un tel courage, vous laissez Muiron prendre les
devants. Après tout, dans la bataille, chacun a droit à sa part de
gloire ! : allez en 28
6.
Sans appui de votre part, le coup d'état de Siéyès
rate lamentablement. Pendant qu'il est arrêté et conduit en prison,
vous prenez la fuite et décidez de vous faire oublier pour de
longues années. Pourquoi pas l'Amérique ?... (Revenez en 9)
7.
En juin 1795, vous êtes nommé commandant de l'armée de l'ouest qui
lutte contre les révoltes en Vendée, Bretagne et Normandie.
Vous acceptez cette affectation, faute de mieux. Tout sauf l'inaction
et l'oubli ! : allez en 8
Vous refusez de partir vous battre dans une guerre où vous auriez à
faire couler le sang d'autres Français ! Vous restez à Paris, sans
commandement, sans ressources, démuni de tout:allez en 21
8.
Quelques semaines après votre arrivée à la tête de l'armée de
l'ouest, vous êtes pris dans une embuscade montée par les Chouans
et mourrez en héros pour la République, les armes à la main.
(Revenez
en 7)
9.
Siéyès, par ses contacts, vous permet de prendre
le commandement de la garnison de Paris : à nouveau, vous commandez
des soldats qui pourront être utiles... Le 18 brumaire an VIII (9
novembre 1799), les conseils des Anciens et des Cinq-Cents sont
réunis au château de Saint-Cloud : Siéyès leur fait croire à un
complot les menaçant et veut les forcer à modifier la constitution
en sa faveur. Les conseils refusent, doutant de la réalité du
complot. Vous vous impatientez...
Vous vous calmez et réfléchissez : se précipiter pourrait tout
gâcher. Vous laissez Siéyès continuer seul son coup d'état :
allez en 6
Vous décidez d'intervenir en vous présentant face aux députés,
convaincu que votre seule présence va suffire à les impressionner
et les convaincre : allez en 29
10.
La paix revenue, vous n'êtes plus d'aucune utilité pour un pouvoir
qui se débarrasse des robespierristes : vous êtes condamné à mort
et guillotiné. (Revenez en 25)
11.
Le trajet est un cauchemar. Vous et vos hommes
souffrent de la soif et de la chaleur comme jamais. A force de
courage et de volonté, vous atteignez les Pyramides le 21 juillet,
où vous écrasez les mameluks. Votre entrée au Caire est
triomphale. Mais le 1er août, la flotte qui vous a transporté en
Égypte est détruite par la flotte anglaise en rade d'Aboukir. Ce
n'est qu'un an après qu'un bateau est enfin disponible pour vous
permettre de rentrer en France... sans vos hommes !
Vous refusez d'abandonner votre armée, votre honneur d'officier
étant en jeu : allez en 12
Vous abandonnez vos soldats en Égypte : allez en 23
12.
Vous restez donc avec vos hommes et vous tentez durant votre séjour
forcé d'imposer les idées révolutionnaires françaises à
l'ensemble du peuple d’Égypte, peu réceptif. Comme votre
collègue, le général Kléber, vous êtes assassiné par un
fanatique musulman. (Revenez en 11)
13.
Votre discours brouillon et emprunté ne convainc
pas grand-monde au sein de l'assemblée. On vous bouscule, on vous
menace, on vous insulte, on vous traite de tyran et
d'apprenti-dictateur, et même de Robespierre en bottes ! Seule la
présence de vos soldats vous permet de sortir vivant de la meute en
furie. Une fois à l'extérieur, très en colère, vous donnez
l'ordre à Murat et ses soldats d'évacuer par la force les salles où
siègent les députés, qui s'enfuient et se dispersent dans le parc
et les allées de Saint-Cloud. "Messieurs, vous êtes dissous !"
tonne Murat dans la salle des Cinq-Cents désormais entièrement
vidée. Bravo ! Le coup d'état est réussi : le 19 brumaire an VIII,
vous, Napoléon Bonaparte, avez mis fin au Directoire et pris le
pouvoir en France !
14.
Vous prenez la mer avec la ferme intention d'écraser les Anglais sur
leur propre sol. Mais la supériorité de la flotte britannique est
une évidence : vous êtes intercepté et coulé. Votre carrière
prend fin dans les eaux froides de la Manche. Vous avez échoué là
où un bâtard normand a réussi. (Revenez en 27)
15.
Malgré les erreurs de vos choix politiques passés, la République
ne peut se passer de ses meilleurs généraux : on vous libère et on
vous demande d'attendre une nouvelle affectation.
Les mois passent et rien ne vient de la part du Directoire, malgré
ses promesses. De plus, vos ressources personnelles s'épuisent de
plus en plus vite. Des généraux dans le même cas que vous
préparent une insurrection armée contre le gouvernement. Vous vous
joignez à eux : allez en 32
Les mois passent et rien ne vient de la part du Directoire, malgré
ses promesses. Mais vous gardez confiance et continuez d'attendre...
d'attendre... d'attendre... : allez en 7
16.
Préparé à la hâte, votre coup d'état échoue lamentablement, la
fidélité et la bravoure de vos soldats n'ayant pu l'emporter face à
la résistance du Directoire et des deux conseils (Cinq-Cents et
Anciens). Vous êtes mis hors-la-loi, accusé d'avoir voulu renverser
la République pour lui substituer une dictature : vous êtes
condamné à mort et guillotiné. (Revenez en 17)
17.
Le Directoire ne tenterait-il pas à nouveau de vous éloigner de
Paris ? En effet, votre popularité est maximale au sein de la
population et rien ne pourrait vous empêcher de renverser ce pouvoir
corrompu et haï de tous (ou presque).
Vous vous dîtes que le moment n'est pas encore venu et qu'il faut
savoir être patient. De plus, un surcroît de gloire et de victoires
n'est pas pour vous déplaire. Enfin, l'Orient vous a toujours
attiré. Vous acceptez finalement de partir à la conquête du pays
des pharaons : allez en 3
Vous refusez de partir et vous jugez que le moment est venu pour
balayer le Directoire, la gloire obtenue en Italie et la dévotion
que les soldats vous portent étant les meilleures garanties de
succès pour la prise du pouvoir : allez en 16
18.
Le placement judicieux des canons et votre connaissance de
l'artillerie vous permettent de remporter la victoire ! Les Anglais
libèrent Toulon et Robespierre le Jeune (le frère cadet de
Robespierre) fait de vous un héros dans les lettres et les rapports
qu'il envoie à la Convention.
Allez
en 25
19.
Des canons judicieusement placés vous permettent d'écraser en
quelques heures l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5
octobre 1795). Vous avez sauvé le Directoire, qui vous "récompense"
en vous nommant général en chef de l'Armée d'Italie, qui manque de
tout et a accumulé les défaites. En fait, le Directoire vous offre
le commandement d'une véritable armée fantôme...
Vous acceptez, tout en sachant que l'armée d'Italie manque de tout
(chaussures, uniformes, armement...) : allez en 31
Vous refusez d'aller commander une armée aussi faible et aussi mal
préparée, qui ne va sans doute vous poser que des problèmes et ne
vous valoir que des défaites ! : allez en 4
20.
Vous êtes à bout de forces. Votre carrière est
brisée, il est maintenant évident que l'armée ne veut plus de
vous. Désespéré, vous vous suicidez. (Revenez en 21)
21.
Vous végétez dans une minuscule chambre, sous les toits de Paris,
quasi mort de faim, sans argent ni ressources. Barras, l'un des
directeurs, songe alors à vous pour réprimer l'insurrection
royaliste qui menace.
Vous acceptez : allez en 19
Vous
refusez car vous ne supportez toujours pas l'idée de devoir faire
couler le sang de français, même royalistes : allez en 20
22.
Carteaux est un incapable et échoue à reprendre Toulon. Pire : les
Anglais commencent à progresser en Provence ! Les représentants en
mission vous dénonce à la convention : vous passez en compagnie de
Carteaux devant le tribunal révolutionnaire. Vous êtes condamné à
mort et guillotiné. (Revenez en 1)
23.
Vous laissez vos hommes sous les ordres du général Kléber (qui
sera assassiné en 1800 par un fanatique musulman). Vous quittez
l’Égypte le 22 août 1799, évitez miraculeusement les bateaux
anglais qui patrouillent en Méditerranée et débarquez en France, à
Fréjus, le 9 octobre. Le 16, vous arrivez à Paris, convaincu que le
moment est venu pour renverser le Directoire et prendre le pouvoir !
Ça tombe bien : l'ancien député Siéyès est en train d'organiser
un coup d'état et a besoin d'un général, au cas où...
Vous ne voulez pas vous encombrer d'un civil qui pourrait réclamer
en plus la moitié du pouvoir : allez en 24
Vous décidez de vous joindre à Siéyès,au risque de n'être que
son faire-valoir si le coup réussit : allez en 9
24.
Sans le soutien de Siéyès, vous n'obtenez pas le commandement de la
garnison de Paris : le peu d'hommes qui acceptent de vous suivre ne
permet pas la réussite du coup d'état. Vous êtes arrêté et
guillotiné. (Revenez en 23)
25.
Robespierre et ses partisans perdent le pouvoir,
puis la tête, en août 1794. La répression contre les complices du
régime de terreur de l'Incorruptible est féroce : vous êtes
arrêté, accusé de robespierrisme et jeté en prison.
Le nouveau pouvoir, le Directoire, décide de continuer la guerre :
allez en 15
Le nouveau pouvoir, le Directoire, décide de faire la paix avec les
ennemis de la France : allez en 10
26.
Vous multipliez les lettres et les rapports au Directoire demandant
d'accélérer l'approvisionnement. Rien n'arrive et vous campez sur
vos positions. Les Autrichiens en profitent pour vous attaquer et
écrasent votre armée. Vous êtes tué dans la bataille. (Revenez
en 31)
27.
Le 18 octobre 1797, les Autrichiens, épuisés par vos victoires,
signent la paix de Campoformio : ils évacuent l'Italie du nord,
cédée à la France. Vous rentrez à Paris auréolé de gloire et
drapé d'une image d'invincibilité et de génie militaire
incomparable. Le Directoire vous propose alors de choisir entre deux
nouvelles missions : prendre la tête d'une armée chargée d'envahir
l'Angleterre ou mener une expédition en Égypte pour couper la route
des Indes aux Anglais.
Vous choisissez de partir en Égypte, malgré le danger et l'inconnu
: allez en 17
Vous choisissez de tenter le débarquement en Angleterre, pour
attaquer le principal ennemi de la France en plein cœur : allez
en 14
28.
Menant l'assaut, Muiron est frappé de plein fouet
par une balle autrichienne qui vous était destinée : son sacrifice
vous sauve la vie ! Vous ne l'oublierez pas et saurez honorer sa
mémoire (pourquoi ne pas donner son nom à un navire de la flotte de
guerre française, par exemple ?). Vous remportez la victoire à
Arcole et vous en enchaînez une autre à Rivoli : on commence à
voir en vous le "Dieu de la guerre" ! Allez en 27
29.
Le 19 brumaire an VIII (10 novembre 1799), vous vous dirigez vers la
salle où siège le conseil des Cinq-Cents depuis la veille, bien
décidé à terminer vous-même un coup d'état que Siéyès est
visiblement en train de rater.
Vous êtes escorté de soldats, au risque d'effrayer ou d'exciter
encore plus la fureur des députés qui sont de plus en plus
convaincus qu'on se moque d'eux : allez en 13
Vous allez parler seul aux députés, évitant ainsi de faire monter
la tension déjà très forte. De plus, vous êtes persuadé que
votre gloire gagnée sur les champs de bataille suffira à forcer la
décision : allez en 33
30.
Les Anglais font débarquer une armée qui coupe votre route côtière.
Vous êtes intercepté et êtes fait prisonnier : vous partez pour de
très longues années croupir dans les prisons britanniques... si
longues que vous ne reverrez jamais la France. (Revenez en 3)
31.
L'état de l'armée d'Italie est pire que vous ne l'aviez imaginé...
A tel point que l'une de vos premières proclamations à ses soldats
commence par "Soldats ! Vous êtes nus..."
Face à un tel état de chose, vous décidez de n'engager aucune
bataille avant de recevoir les approvisionnements promis par le
Directoire : allez en 26
Malgré cet état désastreux, vous enflammez les coeurs et les âmes
des soldats par des discours dont vous seul avez le secret,
promettant victoires et gloires. Vous partez au combat, quoi qu'il en
coûte : allez en 5
32.
Vous êtes trahi par des espions à la solde du Directoire, vos plans
d'insurrection sont découverts : vous êtes arrêté, condamné à
mort pour trahison et guillotiné. (Revenez en 15)
33.
Vous ne parvenez pas à convaincre les députés avec un discours
brouillon et emprunté. Certains parlementaires vont même jusqu'à
vous insulter et vous bousculer. Un député crie à la tyrannie et
vous poignarde : comme Jules César au sénat romain, votre carrière
se termine sur le marbre ensanglanté d'une assemblée. Si seulement
des soldats avaient été là pour vous protéger... (Revenez en
29)
Mode
d'emploi du tableau a completer
(à
découper et à coller sur le cahier si cela est possible) :
- En progressant dans l'ascension de Bonaparte, trace au crayon à papier ta progression en descendant la colonne des nombres. Barre d'une croix les nombres qui t'ont amené à une fin non conforme à la réalité historique. Une fois ta progression achevée, repasse-la en rouge.
- Dans la colonne 1, indique au crayon de mine la date des événements marqués d'un *.
- Dans la colonne 2, indique au crayon de mine les événements auxquels participe Bonaparte.
- Dans la colonne 3, indique au crayon de mine les qualités dont Bonaparte fait preuve en utilisant lecodage suivant :
un tacticien de génie : T
un opportuniste : O
un ambitieux : A
un diplomate : D
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