4èA et C - G TH.II Ch1 Un monde de migrants - Étapes 1,2 & 3 - documents


[Uniquement pour les élèves ne rentrant pas le lundi 22 juin 2020 pour des questions de risques liés au covid-19]


Coucou les loulous, voici les 8 documents dont vous aurez besoin, ainsi que de votre manuel (voir le schéma à compléter qui indique les pages à utiliser) pour compléter les trois étapes de l'activité. La troisième sera donnée la semaine prochaine.

N'hésitez pas à rechercher les mots difficiles pour comprendre les documents.
Bon courage,
Mme Rivoal



GEO             TH.II LES MOBILITÉS HUMAINES TRANSNATIONALES                     
Documents



1. Quel est votre nom, votre âge et votre profession ? Je m’appelle Mahendran, j’ai 37 ans et je suis technicien de surface.

D’où venez-vous ? De la région Madras en Inde.

Comment êtes-vous arrivé au Qatar ? Un agent est venu me voir pour me proposer un contrat à Doha pour une entreprise de nettoyage [...]. J’ai payé une grosse somme, plus de 10 000 roupies (environ 200 euros). Quand j’ai payé cette somme j’ai eu droit à un visa [...].

Est-ce vous qui avez pris la décision de migrer ? Il n’y avait pas beaucoup de travail chez moi, c’était important de trouver quelque chose pour aider ma famille.

Quel type de logement occupez-vous ? Je vis dans un camp de travail. Toutes les chambres du camp sont occupées par 5 personnes. Les conditions sont bonnes, la compagnie paie l’électricité, l’eau et la climatisation. Je dois seulement payer pour me nourrir environ 150 riyals par mois (environ 30 euros) et pour m’habiller. Je paye aussi pour les frais médicaux [...].

La vie est-elle dure dans ce camp ? Non, il y a de bonnes conditions. Je vis avec des Népalais, des Sri Lankais, des personnes du Madras comme moi et de l’Andra Pradesh [...].

Vous arrive-t-il de fréquenter des travailleurs arabes ? Non, je n’en vois pas beaucoup. Je ne fréquente pas de Qatariens non plus.

Avez-vous de la famille au Qatar ? Non, je me suis marié en 2000 juste avant de partir à Doha. Après j’ai eu deux enfants, un garçon et une fille, avec ma femme après mon arrivée au Qatar [...]. Je rentre tous les 2 ou 3 ans.

Envoyez-vous de l’argent à vos proches qui sont en Inde ? Quelle part de votre salaire cela représente-t-il ? J’envoie 600 riyals (environ 120 euros) tous les 2 ou 3 mois pour ma famille, parfois j’envoie la moitié quand c’est plus difficile pour moi [...].

Comment communiquez-vous avec vos proches en Inde ? Je téléphone toutes les semaines. Je paye une carte 50 riyals (environ 12 euros) à peu près tous les mois pour appeler chez moi.

Alexis Breton, Les Travailleurs immigrés au Qatar, IEP de Toulouse, 2013.


2. Le camp de réfugiés syriens de Zaatari en Jordanie, sous l'égide du Haut Commissariat aux Réfugiés de l'ONU, Khalil Mazraawi, AFP, 2017. Il accueille près de 80 000 personnes qui ont dû fuir la guerre en Syrie. Plus de la moitié sont des enfants. La Syrie est en guerre depuis 2011. Ce conflit a laminé l'économie et provoqué l'exode de plus de 13 millions de déplacés et de réfugiés, se pressant parfois aux portes de l'Europe.


 3. Dessin de Berth publié dans Mon Quotidien, octobre 2015



4. « Je m'appelle Sabeer Bhatia. Je suis né à Chandigarh, dans le nord de l'Inde, en 1968.
J'ai quitté mon pays pour la Californie à 19 ans avec 250 dollars en poche. Alors que j'étais étudiant à Stanford [prestigieuse université des États-Unis], avec un copain de fac on a fondé la société Hotmail. Cela a tellement bien marché qu'on la revendue à Bill Gates pour 400 millions de dollars.
J'ai consacré 150 millions à la scolarisation d'enfants et à l'aide d'étudiants indiens brillants dont j'ai financé les études. Puis je suis revenu en Inde, à Bangalore, où j'ai créé une nouvelle société de logiciels. »
D'après Sylvie KAUFFMAN, « Boomtown Bangalore », www.lemonde.fr, 25 avril 2007.


5. « Le Qatar attire des travailleurs qualifiés dans le secteur de la finance. C'est le « brain drain ». Olivier travaillait dans la finance à Londres et a été recruté pour travailler à la Bourse de Doha.
Comme dans tous les secteurs au Qatar, Olivier travaille avec des salariés venus de tous les pays, surtout du Moyen-Orient […]. Il a au passage multiplié son salaire par trois et ne paie bien sûr aucun impôt, comme tous les résidents du pays. L'après-midi, il profite de sa maison spacieuse et de sa piscine avec sa femme et ses trois enfants. 'On invite tout le temps des amis, on va au souk ou au restaurant. Les Qatariens ont une vie sociale très riche.' »
D'après Céline DUZARCHE, www.journaldunet.com, novembre 2012.


6. « Ce sont deux sociétés qui ne se mêlent pas. C'est vrai au Qatar mais cela est vrai dans tous les pays du Golfe qui possèdent une forte population d'expatriés. Nous sommes dans une ville (Doha) en chantier et il y a obligation pour les compagnies qui sont en charge de ces chantiers de loger leurs ouvriers à l'autre bout de la ville, en plein milieu du désert pour éviter que les familles locales soient au contact avec les autres. Cela est officiel, c'est connu, et cela dénote d'une volonté de ne pas mélanger les nationaux avec les autres. Les locaux ne voient en effet pas d'un bon œil l'arrivée massive d'étrangers. »
Extrait d'un entretien avec le conseiller économique adjoint à l'ambassade de France à Doha, par Alexis BRETON, 2013.



7. Extrait du site internet de l'IUT de Lille (FRANCE), in https://www.iut-a.univ-lille.fr/partir-etranger/, juin 2020.


8. L'Allemagne manque cruellement de travailleurs qualifiés dans de nombreux domaines comme le secteur « tech » et la santé. Près de 1,2 million de postes seraient actuellement à pourvoir. Pour faire face au vieillissement de la population, le seul secteur de la santé aurait besoin de 130.000 personnes supplémentaires d'ici à 2030. S'y ajouterait une pénurie de 900.000 informaticiens en Europe d'ici à dix ans. Un vide que l'arrivée des réfugiés à partir de 2015 a été loin de combler. Seuls 1,8 % des demandeurs d'asile travaillent dans le secteur des soins. Hormis les réfugiés iraniens souvent très diplômés, rares sont les demandeurs d'asile qui sont entrés dans les « cases » des postes à pourvoir. Avec sa nouvelle loi, le gouvernement allemand vise à élargir le spectre et recruter 25.000 migrants qualifiés chaque année. Ce qui reste dix fois moins que ce qui serait nécessaire. Globalement saluée par les associations patronales allemandes, la loi sur l'immigration qualifiée suscite toutefois des doutes dans les différents secteurs concernés. L'intégration de personnel soignant risque de se heurter à des barrières linguistiques et culturelles. Les formations complémentaires seront à la charge des entreprises privées.
      D'après «  L'Allemagne cherche des immigrés qualifiés désespérément.  », de Nathalie Steiwer, correspondante à Berlin, le 5 novembre 2019, publié sur www.lesechos.fr.









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