Bonjour les loulous, nous progressons dans notre connaissance des cités grecques antiques et de l'univers d'Homère avec cette activité sur l'Odyssée en étape 5.
Je vous propose encore un exercice avec le choix d'un des documents sur les trois. Les documents sont disposés en fonction de leur ordre dans le livre Odyssée mais classés en fonction de la difficulté qu'ils représentent avec des **.
Vous n'avez rien à imprimer, il vous suffit de recopier le tableau et de le compléter à la main car vous ne savez pas si sa taille est assez grande ! Par contre, si vous le pouvez / souhaitez, vous pouvez imprimer les documents (qui seront envoyés sur l'ENT dans un fichier à part exprès) et travailler sur celui que vous avez choisi avec des crayons de couleur.
Bon courage à tous,
Mme Rivoal
6è HIST Le monde des cités grecques / Habiter les
littoraux GEO
ETAPE 5 : « L ' O D Y S S E E » - exercice
Votre
fille vous annonce que sa professeure de français, Mme Molière
s'est associée à Mme Homère pour l'étude d'extraits de l'Odyssée.
Elle en a donné trois, qui racontent les aventures d'Ulysse et
mettent fin à la guerre de Troie. Mais votre fille ne doit en
choisir qu'un seul. Quel choix feriez-vous à sa place ?
Consignes :
- Lis les trois extraits de l'Odyssée proposés et choisis-en un à étudier. Des ** indiquent la difficulté des extraits.
- Puis relis soigneusement l'extrait choisi. Cherche les mots difficiles si tu en as besoin.
- Recopie et complète le tableau donné en prélevant des exemples trouvés dans l'extrait choisi. Au préalable, si tu as pu/voulu imprimer les documents, tu peux souligner les éléments dans le texte avec les couleurs données dans le tableau.
- Si tu n'as pas pu/voulu imprimer cette feuille, tu peux écrire OUI ou NON en face des numéros 1, 2, 3 (qui correspondent aux questions du tableau) que tu auras inscrits sur ta feuille d'exercice. Sinon, coche les cases du tableau d'après ton extrait. Puis envoie-le pour le vendredi 29 mai 2020 matin.
Les documents à lire
[Extrait
1*]
Sur une idée d'Ulysse, les Achéens font mine d'abandonner le siège
de Troie. Ils laissent devant la cité un cheval de bois dans lequel
se cachent Ulysse et de nombreux guerriers.
« Les
Troyens avaient traîné le cheval dans la citadelle. Ils proposaient
plusieurs solutions. Les uns voulaient l'éventrer ; les autres
conseillaient de le traîner et de le précipiter du haut des
rochers ; et d'autres soutenaient qu'il fallait le laisser comme
offrande aux dieux. Ce dernier avis l'emporta. La nuit venue, les
Achéens, sortis du ventre du cheval comme d'une vaste caverne,
saccagèrent la cité portant partout le fer et la flamme. »
Homère,
Odyssée, chant VIII
[Extrait
2***]
Ulysse et ses compagnons débarquent sur l'île des cyclopes, des
géants qui n'ont qu'un œil au milieu du front. Ils s'abritent dans
une grotte quand arrive Polyphème. Ulysse raconte...
«
Il nous aperçut et nous interrogeant, il nous dit :
'-
Étrangers, qui êtes-vous ?'
Sa
voix terrible nous glaça d'effroi.Cependant je lui répondis :
'-
Nous sommes des Grecs revenant de Troie ; des vents contraires
nous ont éloignés de notre patrie, sans doute par la volonté de
Zeus.'
Sans
me répondre, il jeta les mains sur mes compagnons, en choisit deux
et les frappa contre terre ; leur cervelle s'écrasa sur le
sol. Il les dévora, ne laissant ni entrailles, ni chairs, ni os. A
ce spectacle horrible, nous élevâmes nos mains vers Zeus en
pleurant. »
Le
lendemain matin, le cyclope sort de la grotte en la refermant. Durant
la journée, Ulysse et ses compagnons taillent en pointe une grosse
branche d'olivier.
«
Vers le soir, le monstre cruel revint et fit entrer ses gras
troupeaux dans la caverne qu'il ferma avec soin. Il se mit à traire
ses chèvres bêlantes puis saisissant encore deux de mes compagnons,
il en fit son repas du soir. Alors je m'approchai du géant avec une
coupe de vin et je lui dis :
'-
Cyclope, bois ce vin que notre vaisseau portait.'
Il
prit la coupe et but. Trouvant ce breuvage délicieux, il m'en
redemanda :
'-
Donne m'en encore, et dis-moi ton nom que je te fasse un présent qui
te réjouisse.' Je lui versai encore du vin. Trois fois, il vida sa
coupe, et quand le vin eut obscurci son esprit, je lui dis ces
paroles caressantes :
'-
Cyclope, mon père et ma mère m'appellent Personne. Indique-moi
maintenant le présent que tu m'as promis.'
Il
me répondit aussitôt :
'Je
te mangerai le dernier ; ce sera là mon présent.'
Il
dit, et l'ivresse qui dompte les sens s'empara de lui. Alors
encourageant mes compagnons, nous enfonçâmes le pieu aiguisé dans
l’œil du cyclope. Et moi, je le faisais tourner. Le sang
ruisselait. Le cyclope poussa un gémissement terrible. Écumant de
rage, il arracha de son œil, le pieu souillé de sang et le rejeta
au loin. A ses cris, les cyclopes voisins accoururent et lui
demandèrent les causes de sa douleur :
'-
Polyphème, pourquoi ces cris de détresse, qui troublent notre
sommeil ? Un mortel t'enlève-t-il malgré toi tes troupeaux,
ou crains-tu qu'on ne te tue par ruse ou par force ?'
Du
fond de la caverne, Polyphème répondit :
'-
Ô amis ! Par la ruse et non par la force ! Et qui me
tue ? Personne !'Les cyclopes lui répondirent :
'-
Si personne ne te tue, c'est une maladie. Adresse donc tes prières à
Poséidon, ton père.'
Disant
ainsi, ils s'éloignèrent et je riais en mon cœur de voir comment
ma ruse habile les avait trompés.' »
Ulysse
et ses compagnons parviennent ensuite à sortir de la grotte en
s'attachant sous le ventre des moutons, et s'enfuient. Homère, Odyssée, chant IX.
[Extrait
3**] Ulysse
débarque enfin dans son royaume d'Ithaque, déguisé en vieillard
mendiant. Il y trouve les prétendants qui volent ses richesses et
cherchent à épouser sa femme, Pénélope.
«
Pénélope monta sur une planche haute et dit :
'
- Eh bien, ô prétendants, voici pour vous l'épreuve : oui
! Voici le grand arc de mon divin Ulysse : s'il est ici
quelqu'un dont les mains sans effort, puissent tendre la corde et,
dans les douze anneaux de haches, envoyer une flèche, c'est lui que
je suivrai !' […].
Tous
les prétendants échouent.
Ulysse
prit l'arc, le tourna, le retourna. Quand il eût fini de le
vérifier, il le tendit, sans effort, puis sa main droite prit et fit
vibrer la corde, qui rendit un son clair, comme un cri d'hirondelle
[…]. Il prit la flèche, l'ajusta sur l'arc et tira droit au but.
D'un trou à l'autre en passant par toutes les haches, la flèche à
lourde pointe sortit à l'autre bout.
Alors
jetant ses loques, Ulysse vida son carquois à ses pieds, puis dit
aux prétendants :
'-
C'en est fini maintenant de ces jeux anodins ! Il y a
maintenant une autre cible, voyons si je l'atteindrai !'
Contre
Antinoos, il dirigea la flèche amère. Celui-ci soulevait une belle
coupe d'or et la portait à ses lèvres : la pensée de la mort
était loin de son cœur. La flèche d'Ulysse lui traversa la gorge,
la coupe s'échappa de ses mains ; un flot de sang jaillit de
ses narines et il tomba à la renverse. Une clameur formidable
s'éleva de la salle. Les prétendants s'élancèrent de leurs sièges
en cherchant des yeux sur les murailles épaisses les armes dont ils
puissent se servir.
Ulysse
dit aux prétendants :
'-
Ah ! Chiens, vous pensiez donc que du pays de Troie, jamais je
ne devais rentrer en ce logis ! Vous pilliez ma maison !
Et vous faisiez la cour, moi vivant, à ma femme. Vous voilà
maintenant dans les nœuds de la mort !' ».
Homère, Odyssée,
chants XXI et XXII.
Le
tableau à recopier et à compléter :
Les
questions du Commandant :
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